Description
Les souterrains de la citadelle de Namur
La citadelle de Namur est renommée pour son étendue: au XVIIIe siècle, l’ensemble des ouvrages fortifiés qui en faisaient partie s’étendait sur 80 hectares. Aujourd’hui, le corps de place avec l’ancien château comtal, Médiane et Terra Nova en fait encore dix, auxquels s’ajoutent la tour carrée et la lunette de droite improprement appelée « fort d’Orange ».
Un des principaux attraits pour les visiteurs est le réseau de souterrains qui la parcourt en tous sens. Caponnières, contre-mines, galeries de Boufflers, «grand souterrain», casemates, paraissent se ramifier à l’infini. Quelle en est la longueur totale? Cinq kilomètres, ou dix? Certainement plus de deux, au vu des parcours effectués par les touristes. Et on passe même sous la Meuse, sinon il ne ferait pas aussi humide!
Bon nombre de mythes et de légendes sont relatifs aux souterrains, et à ceux de notre citadelle. Mais, en complément à la présentation générale de la citadelle (Namur, une citadelle européenne), c’est leur véritable histoire que nous avons choisi de raconter, car elle est restée jusqu’ici peu ou pas connue. Et la réalité dépasse le mythe! On retrouve en effet dans les entrailles de la citadelle les traces de Vauban et de Coehoorn, du maréchal de Boufflers et de Napoléon Bonaparte, mais aussi des innombrables ingénieurs et mineurs qui ont creusé ces galeries, comme des Namurois qui ont tenté d’extraire la houille et des entrepreneurs qui, avec les trams semi-souterrains initient, au début du XXe siècle, un tourisme d’un genre nouveau.
En racontant l’évolution parfois étonnante de ces couloirs sombres et humides, nous expliquons préalablement aussi à quoi servait une caponnière, quelle était la différence entre une mine et une contre-mine, un fourneau et un rameau, en insistant sur la guerre souterraine, ce qu’était une casemate, comment et en combien de temps l’on creusait le roc.
C’est à nouveau en retournant aux sources de première main, archives et plans manuscrits, traités théoriques, journaux et chroniques, que cette histoire inédite a pu être écrite.