Description
Une fortification urbaine du Moyen Âge à nos jours
Jusque loin dans le XIXe siècle, une ville est définie comme étant une agglomération entourée d’une enceinte. La fortification fait donc intimement partie du paysage urbain européen pendant des siècles. Namur n’y échappe pas. La présence d’une enceinte fortifiée y est attestée dès le Haut Moyen Âge et a modelé en grande partie la forme générale de la ville, voire le tracé de ses rues. Depuis les «Promenades dans Namur» de l’archiviste Jules Borgnet, soit depuis cent cinquante ans, l’histoire des enceintes de Namur n’a plus fait l’objet d’une synthèse utilisant des sources nouvelles, belges et étrangères; dans l’intervalle, les vestiges architecturaux de la dernière fortification urbaine ont entièrement disparu et d’autre part, l’archéologie urbaine des années 1990 et 2000 a fait émerger des traces substantielles des premières défenses de la ville. Ainsi, après le château des comtes et la citadelle, après l’histoire militaire namuroise, les Amis de la Citadelle ont souhaité faire le point des connaissances sur les remparts construits autour de la ville. À Namur, ce que l’on dénomme aujourd’hui «la corbeille» bornée au nord, de la Sambre à la Meuse, par les boulevards routiers et le chemin de fer, est le résultat du corsetage fortifié du bâti urbain pendant cinq siècles. Au-delà des noms de rues, au-delà des rares éléments disparates qui ont survécu, ces pages racontent et expliquent ce qui a fait de la cité mosane, outre ses châteaux, une place de guerre majeure.